22-07-2025
Une lycéenne soupçonnée de triche à l'IA obtient finalement son bac
Une «erreur de saisie», affirme l'administration. C'est ce qui a conduit Nina Viriot à être accusée à tort de triche avec l'intelligence artificielle, lors de l'épreuve de philosophie du bac le 16 juin dernier. La lycéenne de 18 ans a finalement obtenu son bac avec mention assez bien, après plusieurs semaines d'incertitude avant le verdict final.
Le cauchemar avait commencé le 3 juillet dernier, veille de publication des résultats de l'examen. Nina reçoit alors un message sur sa boîte mail qui l'informe qu'un «procès-verbal de suspicion de fraude» a été établi à son encontre. En attendant, elle n'a pas accès à son relevé de notes, ni au rattrapage. Et celle qui souhaite intégrer une école pour devenir ingénieure du son ne peut pas non plus valider sur Parcoursup son inscription dans l'établissement. En cause, une suspicion sur sa copie, alors qu'elle raconte avoir pourtant obtenu la note de 18 sur 20 dans cette matière. De plus, son livret scolaire ainsi que son comportement ne laissaient présager aucun signe de tricherie.
Une «erreur» selon le rectorat
Ce mardi, c'est pourtant un renversement total de la situation qui s'est produit. Selon les informations du Parisien, la convocation disciplinaire a en réalité été envoyée par erreur. C'est ce qu'affirme le Service des examens dans un courrier officiel envoyé à la mère de la candidate, où l'on peut lire : «Après vérification dans notre système d'information, la convocation que vous avez reçue n'aurait pas dû vous être adressée. En effet, la rectrice de Paris avait décidé de ne pas poursuivre votre fille pour fraude. Une erreur de saisie a entraîné l'émission d'une convocation». Un immense soulagement pour la famille de Nina, en particulier sa mère, qui affirme que «c'était les montagnes russes émotionnelles».
La jeune fille souffre d'un trouble de l'attention et bénéficie donc d'un PAP (Plan d'Accompagnement Personnalisé). Il lui permet non seulement d'avoir un tiers-temps supplémentaire lors des épreuves, mais aussi de rédiger ses copies sur un ordinateur non connecté à Internet et vide de tout fichier personnel. Quant au rectorat de Paris, il a par ailleurs confirmé avoir pris la décision de ne pas poursuivre la jeune fille «lundi en fin de journée, après s'être penché sur son profil d'élève, et avoir étudié son livret scolaire et ses notes du bac». Pour ce qui est du double envoi de mail, le rectorat pointe une «erreur» émanant de la Maison des examens.